Pendant les années qui ont suivi l’accession du Congo belge à l’indépendance le 30 juin 1960, de nombreux Congolais sont partis à l’étranger pour étudier, notamment au Canada.

Avec le vent de la perestroïka et de la démocratisation qui a soufflé en Afrique et ailleurs vers les années 1990, la situation politique de la république du Zaïre s’est rapidement détériorée, entraînant une crise sociale, économique et politique désastreuse. Bon nombre de ces étudiants boursiers congolais ont alors choisi de rester au Canada, où ils ont obtenu le statut de résidents permanents, puis la citoyenneté canadienne. Pour se solidariser et s’entraider, ils ont créé des associations étudiantes, qui sont devenues plus tard des mutuelles, puis des communautés zaïroises.

Cependant, le manque de collaboration et d'actions concertées entre ces structures zaïroises à travers le Canada a donné aux observateurs canadiens l’image d’une communauté désorganisée et divisée. Pour contrer cette perception négative, la collaboration et la concertation sont devenues des impératifs pour bâtir l’unité.

C’est ainsi qu’en 2007, sous les conseils de feu l'Honorable Mauril Bélanger et d'Isabelle Roy, directrice de la zone Afrique centrale aux Affaires étrangères du Canada, Justin Materania, alors président de la communauté congolaise d’Ottawa-Gatineau, a consulté ses homologues de Montréal, du Québec, de Sherbrooke et d’Edmonton pour créer une structure pancanadienne capable de rassembler ces communautés et de parler d’une seule voix sur des dossiers importants.